Tout a commencé le 20 février 1980 à Alès dans le GARD

L'année de mes 5 ans j'ai eu le plus beau des cadeaux, le petit frère que j'avais tant espéré.

Jusqu'à mes 15 ans ma vie a été normale, rythmée par 5 ans de natation au sein du club nautique Alésien, 2 ans de club d'échecs, 1 an de jazz et 2 ans de Saxophone. 15 années où j'étais  entourée et aimée par de formidables parents et un frère adorable.

Arrive ensuite le passage de ma vie le plus difficile à surmonter : le décès de ma mère.

Un monde qui s'écroule une vie à peine commencée à reconstruire.

La perte d'une mère est difficile à tout age, et mon père s'est donc retrouvé seul avec 2 enfants de 15 et 10 ans à élever.

Je pense que dans la vie, chaque épreuve (bonne ou mauvaise) est là pour nous apprendre et nous faire grandir.

Au travers de ce drame, mon père, mon frère et moi, nous sommes rapprochés de façon à former encore plus qu'une famille, un noyau unique, ou chacun veillait sur les 2 autres, les entourait et les soutenais dans leurs choix et leurs décisions. Jamais les uns sans les autres, un cocon d'amour familial en sorte !

Ensuite vient pour moi l'époque du lycée avec mon choix d'orientation en filière S (scientifique) car j'étais et je suis toujours passionnée par la biologie.

Lors de l'année de terminale va s'opérer pour moi un choix radical, un tournant décisif, qui va me permettre de vivre des moments magiques.

En effet je me suis inscrite à cause, (ou grâce)  à une amie, à mon premier concours de Miss. A ce moment là je n'avais pas du tout confiance en moi et j'étais assez complexée, ce concours représentait donc un défis personnel à relever.

Ce fut un échec, mais je ne baissais pas les bras, car ces concours représentaient alors l'occasion de prendre sur moi, d'aller de l'avant et de prendre  « le taureau par les cornes » pour devenir beaucoup plus épanouie.

Je décidais donc de persévérer, et l'année suivante, en 2000, après quelques concours, je décrochais le titre local de Miss Carnon 2000, commence alors le début d'une aventure formidable.

Ce titre « local » me donnait l'accès à l'élection régionale de Miss Languedoc 2000. Sans trop d'espoir je m'y présentais, heureuse d'être arrivée au moins à participer à cette finale !

Contre toute attente au moment du verdict, mon numéro et nom sont cités devant plus de 5000 personnes réunies !

Je venais d'être élue Miss Languedoc pour représenter ma Région au concours National MISS France 2001.

Dans la vie j'ai un principe, celui de ne jamais avoir de regrets, pour cela il faut tout simplement toujours faire de son mieux, et surtout savoir garder les pieds sur terre !

J'appliquais ce principe à la lettre lors de la préparation à cette élection. Je n'espérais tout de même pas devenir Miss France mais pour moi c'était déjà un grand honneur et une responsabilité de représenter ma région le LANGUEDOC. Je suis donc restée moi-même, d'humeur toujours égale et agréable, simple et humble.

Je pense que beaucoup de personnes sont sensible à tout cela, car encore une fois sans m'y attendre je me retrouvais propulsée dans les 12 premières parmi 46 candidates. Je découvrais par la suite que j'étais à la 8^ème place. Ce qui je l'avoue m'a fait très plaisir, notamment pour mon papa et mon frère qui ont vraiment été très fiers de moi, même si ils n'ont pas osé me le dire tout de suite.

Cette expérience a été quelque chose de formidable et inoubliable, j'ai voyagé au Canada pour le voyage de préparation (je tiens à préciser qu'avant cela je n'avais jamais pris l'avion !). J'ai participé à une prestigieuse émission de télé me permettant de découvrir les coulisses mais aussi l'envers du décor avec tous les préparatifs et l'organisation que cela implique. Mais surtout je me suis fais des amies sincères que je suis heureuse de revoir chaque fois que cela est possible !

A mon retour, j'ai eu le plaisir d'être accueillis à bras ouvert par ma famille, mes amis mais aussi ma ville. Mon retours à la fac de Sciences de Montpellier à été un peu plus dur, j'avais raté trop de cours et n'arrivais plus à suivre. J'ai décidé de m'orienter vers un autre Bac+2 un BTS Gestion que j'ai décroché sans problèmes. Grace à ce diplôme j'ai été embauchée dans une Société Informatique, où j'occupe aujourd'hui le poste de responsable des achats.

En parallèle de mon travail en CDI, j'ai continué grâce au Comité Miss France Languedoc-Roussillon jusqu'à cette année (c'est-à-dire pendant presque 9 ans) les prestations dues à mon titre. Emissions de télé, représentations, défilés, photos...

Cette expérience m'a fait grandir et m'a épanouie, je garderai toujours ces instants magiques en mémoire.

Le seul inconvénient à tout cela réside dans le fait que les gens ont tendance à vous cataloguer et l’expression « soit belle et tais toi » n’en reflète qu’une partie. Outre les capacités mentales qu’il faut prouver chaque jours, certains pensent que lorsqu’une fille se casse un ongle c’est un drame atroce.

J’ai donc cherché par quel moyen je pouvais prouver que je pouvais être à la fois, une Miss, une battante, avoir une certaine force mentale, Tout en sachant rester moi-même ! C’est là que le nom de KOH LANTA m’est venu à l’esprit.

Attention, il ne faut pas croire que de dire « tiens et si je faisais KOH LANTA » revient à FAIRE KOH LANTA ! Pas du tout ! Ce n’est pas aussi facile ! En 2008, je décide de me lancer un défit personnel, et renvoie mon dossier pour passer le casting de l’émission de téléréalité KOH LANTA. Mon dossier est sélectionné parmi plus de 25000. Et après plusieurs étapes de casting, toutes aussi stressantes les unes que les autres, je suis sélectionnée pour faire partie des 18 candidats. 18 sélectionnés sur plus de 25 000 je n’y crois pas vraiment. Il faut être absent environ 7 semaines, et c’est avec l’accord et les encouragements de mes proches que je pars le 25 février 2009 pour vivre cette formidable aventure.
 
En partant je veux essayer de prouver tout d’abord qu’il ne faut pas se fier aux apparences, et que je suis capable de survivre à une aventure aussi difficile sans bafouer les valeurs qui me sont chères (entre autres, le respect, l’honnêteté, le franchise, la gentillesse…).
J’espère aussi réussir à montrer qu’une Miss peut avoir un travail enrichissant tout en continuant les défilés en parallèle et peut aussi faire beaucoup mieux sur certain type d’épreuve que certains gros caïds. Je veux arriver à sortir de cette sorte de « case » dans laquelle on essaie de nous enfermer.
C’est alors avec beaucoup de détermination et de volonté que je pars pour cette terrible aventure.
 
Malgré des débuts difficiles, entre autre dus à l’éloignement avec les être chers, le manque de nourriture le manque d’hygiène, les bestioles qui grouillent, le froid et l’humidité, j’arrive jusqu'à la réunification où nous sommes alors 10. Je donne alors le meilleur de moi avec le peu de force qu’il nous reste (nous sommes tous tellement affaiblis) je remporte alors 2 épreuves consécutives d’immunité, avec l’épreuve du « cochon-pendu » où je reste accrochée 1h46 et pulvérise ainsi les records de cette épreuve. Ces épreuves d’immunités me permettent de rendre un hommage à ma mère, que j’ai perdue lorsque j’étais adolescente, en invoquant sa mémoire devant des millions de téléspectateurs (cela représente la plus belle de mes victoires)
A la suite de cela, je commence à faire peur à certains à cause de mes performances et j’en dérange d’autres à cause de ma « popularité » car grâce à mon caractère avenant je m’entends bien avec tout le monde, et j’essaie de ne faire aucune différences entre les anciennes équipes de couleurs différentes.
 
Je me fais alors éliminer à 2 conseils de la finale après avoir tenu 31 jours de calvaire! Mes valeurs ont dérangées ceux qui n’en avaient pas !
 
La vrai récompense n’est pas dans la victoire, mais le simple fait que les gens m’apprécient pour ce que j’ai été sur cette aventure et donc ce que je suis  dans la vie, ça c’est MA victoire, et de loin la plus belle !

Cette aventure a bouleversée ma vie, cela m’a ouvert les yeux sur beaucoup de chose.

Deux jours après mon retour j’ai repris mon travail, , en fait j’ai repris ma vie comme elle l’était avant de partir, à la différence que les gens me reconnaissaient dans la rue. Le retour à la vraie vie n’a quand même pas été des plus faciles car il a fallu gérer toute cette souffrance et cette angoisse que j’avais gardée et accumulé tout au long de mon aventure.

A la suite de cela, j’ai essayé de m’investir et d’apporter mon soutien lorsque je le pouvais (marraine du téléthon et marraine des journées du cœur à Ales en 2010 Marraine pour l’association REVE à Nîmes en 2010). Mon souhait était de faire bouger les choses, j’ai appris qu’avec un minimum de bonne volonté, de détermination et d’investissement tout est possible  

Mais sans en avoir les moyens cela reste très difficile.

En décembre 2011 une nouvelle aventure s’est offerte à moi, loin des forets tropicales de KOH LANTA ou bien des podiums de MISS France, je suis devenue la maman comblée d’une petite Colyne qui depuis cet instant remplit mes jours de rires, de bonheur et d’amour

 

Toujours dans la dynamique de me consacrer aux autres, j’ai rejoint en 2014 l’équipe du conseil municipal de ma ville natale Alès.

En étant déléguée aux jeunes on m’offre le moyen de pouvoir faire bouger les choses  et d’apporter mon soutien aux gens et à certains projets.
 

Aujourd’hui j’ai plein de projets et l'avenir est toujours plein de surprises...